Eveil

Sur le bord de la fenêtre
le jour se dégourdit
et croque d'un revers de Mai
la rosée fatiguée
Derrière des volets centenaires
la nuit se terre

Un souffle sur le carreau
et une auréole éclot du chaud
embrase une scène éphémère
où s'enchevêtrent pèle-mêle
des figurines sans teint

Derrière le petit bois
la montagne se déshabille
et exhibe sa descente de reins
au ciel et à ses vilains pèlerins.

Fin.

 

à suivre

 Un mot passe

 

Vous ne les avez pas vu!
je les cherche partout
au fond de l'eau
à l'ombre d'un bouleau
dans le tumulte d'un bistrot

Un mot passe...

ce n'était pas le bon
il ne mène nulle part
faux départ

Demain
c'est l'automne
je piétinerai les feuilles 
et refoulerai sous terre
ces mots condamnés à se taire
Triste consolation
pour qui s'étale
sans jamais livrer bataille