Laissez-moi rire
Face à la médiocrité
la mienne d'abord
celle des autres un peu plus tard
je ne sais que fuir
Je tourne autour de mes faiblesses
tel un chien autour d'une cage
la solitude est entre les grilles
la cruauté à l'extérieur
Les défaillances des voisins me rassurent
les miennes m'enterrent
et les vôtres me font rire
Refoulé au pied du mur
j'épluche mes souvenirs
et m'apprête à maudire le triste butin
arraché au destin.