Vent contraire

A mon ami l'orme de Boofzheim



Epuisé
le vieil arbre ne franchira pas l'hiver
ses branches se tordent de douleur 
son tronc appelle à l'aide
et ses racines saignent sous terre
La rivière en bonne voisine craint le pire
poursuivie par la pluie
elle doit forcer le pas
et regrette déjà
ce grand frère à l'ombre joyeuse
livré sans témoin aux griffes du temps


A la hâte
des robes blanches s'invitent  dans la tourmente
échappées d'une armoire ou d'un tiroir
elles franchissent les plis de l'histoire
comme jadis les marches  de l'église
Sous le regard protecteur d'un orme centenaire
des mariés ont enchaîné pendant des décennies
des poses à jamais figées sur papier glacé

A suivre


 Bonjour douleur

La nuit venait à peine de sortir du lit
quand  l'aube déjà frappait à la porte
la douleur ne compte pas les heures
et se nourrit des rancoeurs
Quelle erreur!